Les différents modes de garde possibles en France

Nous allons, au travers de cet article, t’apporter différentes ressources et informations sur les modes de garde, que tu vas pouvoir ajouter dans ta besace de doula.
En effet, la doula peut apporter, au travers de son accompagnement, une aide ressource et administrative. Mais aussi un soutien émotionnel aux parents pendant cette période de transition, en les aidant à gérer leur stress et leur anxiété liés à la garde de leur enfant.

Les parents d’aujourd’hui sont confrontés à de nombreux choix pour le mode de garde de leur.s bébé.s, chacun ayant ses propres avantages et inconvénients. Il nous semble important qu’ils puissent comprendre les différentes options disponibles afin de faire un choix éclairé et approprié pour leur famille. Même si nous savons bien que les familles ne disposent pas des mêmes ressources suivant le territoire et que la question des critères d’admission en structure sont propres à chaque collectivité et entité.

En France, on peut dissocier les gardes collectives et les gardes individuelles.

Nous avons réalisé un document que tu peux télécharger et imprimer pour tes futurs accompagnements. Ainsi, en plus de tes explications, le couple pourra, s’il le souhaite le conserver.

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La doula peut informer sur les 7 modes de garde collectifs principaux:

Les parents favorisent souvent les structures collectives, car ils estiment que leur bébé est dans un environnement sécurisant et stimulant.

1) La crèche collective

La crèche collective est l’un des modes de garde qui connaît toujours du succès. En effet, ces structures sont facilement identifiables par les parents. Les enfants y sont accueillis de 2 mois et demi (suite au congé maternité) jusqu’à l’entrée à la maternelle, souvent autour de 3 ans. Ils sont encadrés par des puéricultrices, des éducateurs.ices de jeunes enfants, des auxiliaires de puériculture, des CAP PE et du personnel non qualifié.

Ces établissements sont principalement gérés par la commune, à gestion associative et parentale. On peut aussi trouver des structures hospitalières ou encore départementales.

Le cout de la garde en crèche collective dépend des revenus des parents et aussi du temps d’accueil. Ils peuvent bénéficier de subventions de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), de la commune ou du département suivant les situations singulières des familles.

Il est possible de faire une simulation sur le site monenfant.fr

2) La crèche familiale

L’âge de prise en charge dans les crèches familiales est le même que pour les crèches collectives à savoir à partir de 2 mois 1/2.

Au sein d’une crèche familiale nous rencontrons des assistantes maternelles qui sont encadrées par la structure support, bien souvent le service petite enfance ou un CCAS si compétence petite enfance sur la commune.

Les assistantes maternelles sont donc des agents de la collectivité et ne sont pas indépendantes comme peuvent l’être les autres assistantes maternelles qui peuvent se réunir et trouver de la ressources au sein d’un RAM (Relais Assistantes Maternelles) De facto, iels ne “choisissent “ pas les enfants dont iels vont s’occuper au quotidien.

La crèche familiale est souvent dirigée par une infirmière puéricultrice et les enfants sont accueillis au domicile de l’assistante maternelle.

Il peut exister un lien entre les crèches familiales et les structures collectives du territoire. En effet, les enfants peuvent souvent être intégrés aux mêmes activités pour favoriser la socialisation. Les parents optent pour une garde personnelle, tout en permettant à l’enfant d’intégrer des activités à plusieurs.

Les tarifs de ces crèches sont eux aussi adaptés aux revenus des parents. Des aides financières peuvent être allouées par la CAF ou la commune pour les familles à besoins particuliers.

3) La crèche parentale

Un mode de garde moins connu mais qui tend à se développer. Il est géré par les parents des enfants qui sont regroupés en association. Ainsi, les différentes familles peuvent offrir de leur temps dans la structure ou encore participer à la vie de la crèche (s’occuper à tour de rôle de la lessive, faire les courses, le ménage…). le bureau élu pose les actions de la structure à chaque assemblée générale et des réunions ont lieu plusieurs fois par an afin d’organiser la vie et les modalités de fonctionnement de la crèche.

L’encadrement de la structure par les professionnel.les est fixé par la réglementation comme pour toutes les structures d’accueil en fonction du nombre d’enfants accueillis.

Une fois de plus, les prix varient en fonction des revenus et du temps d’accueil.

4) La halte-garderie

C’est un mode de garde collectif et temporaire. En effet, les haltes-garderies sont, comme leur nom l’indique, des lieux où les enfants vont pouvoir être gardés de quelques heures à 3 demi-journées par semaine maximum. (le fonctionnement peut varier d’une structure/ d’un territoire à un autre)

Ce mode de garde est réservé aux enfants dont l’un des parents ne travaille pas ou qui travaille à temps partiel. Ces établissements peuvent être municipaux ou privés.

5) Le multi-accueil

Au sein d’une même structure, ce mode de garde permet d’accueillir les haltes-garderies, les crèches collectives ou encore les crèches familiales. Cet ensemble est géré par les communes et s’est de plus en plus généralisé depuis le décret du 1er aout 2000.

Les conditions d’accueil, les tarifs et les aides financières sont similaires à celles des structures concernées.

6) La MAM : Maison d’Assistant.es Maternel.les

C’est un lieu de vie où 2 à 4 assistantes maternelles se regroupent pour accueillir des enfants. Iels ont un agrément spécifique délivré par le conseil départemental duquel iels dépendent, pour exercer leur activité au sein de la structure.

Les enfants de 10 semaines à 3 ans peuvent aller en MAM, et chaque assistante maternelle peut accueillir jusqu’à 4 enfants, en fonction de son agrément. Iel reste le.la référent.e des enfants qu’iel a en charge, afin d’apporter un accompagnement spécifique et individualisé.

Lors de la première rencontre avec les parents, la MAM présente un projet pédagogique et une charte d’accueil qui définissent les règles et les valeurs de la structure.

Les assistantes maternelles sont employé.es par les parents, et des aides financières peuvent être accordés par la CAF ainsi que aides fiscales (crédit ou déduction d’impôt)

7) Les crèches d’entreprises

Ces espaces d’accueils sont essentiellement réservés aux enfants du personnel d’une ou plusieurs entreprises spécifiques. Elles peuvent dans des cas exceptionnels accueillir des enfants du même quartier sans que les parents ne travaillent pour ces entreprises.

Par rapport aux crèches collective classique, les crèches d’entreprises ont plusieurs avantages notamment celui d’être situées dans les mêmes locaux que la société des parents ou très proche de celle-ci. L’amplitude horaire est plus flexible et peut plus facilement s’adapter aux horaires de travail des parents.

Les enfants sont pris en charge par des professionnels de la petite enfance comme dans toute crèche, l’obtention d’une place dans ces structures est plus facile puisque seuls les salariés de l’entreprise peuvent y avoir accès.

Le cout de la garde en crèche d’entreprise dépend des revenus des parents et aussi du temps d’accueil. Ils peuvent bénéficier de subventions de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), de la commune ou du département suivant les situations singulières des familles.

🚨 Focus actu 🚨

Il nous paraît important de faire un focus sur l’actualité dans cet article, suite à la parution du rapport le 11 avril de l’IGAS, qui dénonce des maltraitances au sein des crèches.

L’Inspection Générale des Affaires Sociales a interrogé 36 établissements, 5 000 directeurs, 12 000 salariés de crèches et 27 000 parents.

Un quart estime avoir déjà travaillé dans un établissement qu’il considérait comme “maltraitant à l’égard des enfants” informe le rapport. L’IGAS pointe une qualité d’accueil inégale en fonction des établissements et s’alarme sur l’existence de crèches “de qualité très dégradée”.

Le ministre des solidarités souhaite “agir rapidement”, des mesures devraient être annoncé au printemps dans le cadre du “service public de la petite enfance”.

Tu souhaites lire le rapport ? c’est ici : https://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2022-062r_tome_1.pdf

Nous partageons avec toi également un site ressource : pasdebebesalaconsigne.com

La doula peut informer sur les 4 modes de garde individuel

Les parents peuvent également choisir un mode de garde individuel, cela permet notamment des horaires plus souples. L’enfant est confié à une seule personne qui à sa garde exclusive. C’est un type de garde qui peut rassurer certains parents.

1) L’assistant.e maternelle

C’est une personne qualifiée de la petite enfance qui peut accueillir à son domicile des enfants jusqu’à leur rentrée en maternelle généralement. L’assistante maternelle peut garder l’enfant à son domicile ou en MAM. Iel est agréé.e par le service départemental de la PMI et iel peut être indépendante ou travailler pour une crèche.

Si iel est indépendant.e, c’est aux parents de gérer l’embauche, il y a un contrat de travail qui est établi entre les deux parties. Il est possible de prendre attache et conseil auprès de son RAM (relais Assistantes maternelles) pour être aider sur les démarches administratives (contrat, cout, médiation…)

Les tarifs peuvent varier suivant l’assistant.e maternelle. Les parents peuvent avoir droit à des aides financières de la CAF et déduire les frais de garde de leur impôt. (idem pour l’accueil collectif)

2) La garde à domicile

On parle ici de “nounou” qui est embauchée par les parents pour garder leur enfant au domicile familial. Il existe pour rassurer les parents des agences de garde à domicile qui peuvent en relation les professionnel.les avec des parents, cela permet d’avoir une certaine confiance supplémentaire.

Un contrat de travail est indispensable et pose les obligations respectives des deux parties (période de congés, volume horaire, indemnisation…)

Les parents peuvent avoir droit à des aides financières de la CAF et à des aides fiscales.

3) La garde à domicile partagée

C’est le même principe que la garde à domicile, mais ici la “nounou” est embauchée par deux familles, et possède donc deux contrats de travail distincts.

Les enfants sont gardés en même temps, l’accueil peut se faire de manière alternée entre les deux domiciles ou se faire toujours dans le même foyer.

4) Fille/garçon au pair

D’origine étrangère, la personne loge chez les parents et s’occupe des enfants au maximum 30 heures par semaine. En échange, il/elle bénéficie du gîte, du couvert, d’un titre de transport et d’une petite rémunération.

La rémunération et les avantages sont à négocier.

Les conseils que la doula peut apporter dans le choix du mode de garde

Trouver le mode de garde adapté à leurs besoins peut être une source de stress pour les parents que tu accompagnes. Voici quelques conseils pour les aider à faire le meilleur choix.

Dans un premier temps, tu peux les inciter à déterminer leurs besoins en termes d’horaire de travail, de budget, de lieu géographique, de flexibilité et de ce qu’ils souhaitent pour leur enfant. En discutant avec les parents, tu peux les aider à prendre une décision éclairée et adaptée à leurs besoins, sans les obliger à suivre les conseils d’une tierce personne. Si les parents le souhaitent, tu peux également leur proposer l’éventail des modes de garde qui existent sur le territoire pour les aider à se sécuriser et se tranquilliser.

En tant que doula, tu peux inviter les parents à prendre connaissance des moyens de garde qui existent dans leur région et à envisager toutes les possibilités, comme la garde par les grands-parents ou une tierce personne de la famille. Il peut être pertinent d’évaluer les avantages et les inconvénients de chaque mode de garde disponible afin de déterminer celui qui est le plus adéquat.

Tu peux également encourager les parents à poser des questions aux différentes structures de services de garde pour en savoir plus sur leur personnel, leurs valeurs, leur politique et leur projet pédagogique. Des visites peuvent être organisées au sein des espaces d’accueil, ce qui permet aux parents de visualiser l’environnement dans lequel leur enfant va évoluer.

Une invitation aussi à rencontrer plusieurs assistant.es maternelles afin de choisir son coup de coeur! On sait bien que cette étape soulève beaucoup d’inquiétudes et aussi de culpabilité pour les parents.

La doula peut bien évidemment offrir un espace de parole pour les parents afin qu’iels puissent déposer leurs émotions sur ce passage.

Tu peux trouver la doula de tes rêves ici : https://envol-et-matrescence.com/annuaire-doula/

Rappels importants :

La CAF met à disposition des familles un simulateur afin d’évaluer le cout financier de la garde d’enfant. https://monenfant.fr/simuler-le-cout-en-creche

Les frais de garde, individuel et/ou collectif, sont déductibles des impôts.

Les parents sont libres de changer de mode de garde si cela ne leur convient pas et la modularité est possible.

La CAF (Caisse des Allocations Familiale) encadre le tarif d’une place en crèche. Il est établi après l’application d’un barème national prenant en compte les revenus , les heures d’accueil et la situation familiale. En 2023, le prix d’une place en crèche varie généralement entre 0,15€/h et 3,71€/h.

Souvent les couches sont inclues et les repas dans le tarif, posez la question.